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Le gouvernement ghanéen accélère sa transition numérique dans plusieurs secteurs stratégiques, dont la gestion des ressources foncières, un domaine clé pour le développement du pays.
Cette initiative vise à moderniser un système jugé obsolète, lent et sujet aux irrégularités. Le ministre des Terres et des Ressources naturelles, Emmanuel Armah-Kofi Buah, a insisté sur l’urgence de cette réforme lors d’une récente visite à la Commission des terres.
Un secteur encore largement manuel Lors de son intervention, le ministre a déploré que 90 % des opérations de la Commission des terres soient encore réalisées manuellement, une situation qui ralentit les procédures, accroît la complexité et limite l’efficacité. Pour Emmanuel Armah-Kofi Buah, la numérisation est une nécessité absolue pour améliorer la gestion foncière du pays.
Il affirme que cette transformation permettra d’accélérer les processus d’arpentage et de cartographie, de faciliter la localisation des terrains, et de réduire considérablement la paperasse. Elle devrait aussi contribuer à optimiser la mobilisation des recettes de l’État. Le coût estimé de ce vaste chantier s’élève à 165 millions de dollars.
Le soutien de la FAO Ce projet bénéficie du soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui voit dans cette initiative un levier puissant de développement. Selon l’organisation, une numérisation bien encadrée des systèmes d’administration foncière peut non seulement dynamiser les marchés fonciers et augmenter les revenus publics, mais aussi favoriser l’innovation économique, renforcer la transparence et réduire les risques de corruption.
Des défis financiers à relever Malgré ses nombreux avantages, la mise en œuvre du projet pourrait se heurter à des difficultés de financement. Un rapport de la FAO publié en 2022, intitulé « Funding digital transformation of land administration », souligne la nécessité de plans structurés et alignés sur les priorités nationales pour assurer la viabilité à long terme des systèmes numériques d’administration foncière (LAS). L’importance des infrastructures numériques est parfois sous-estimée, avertit le rapport.
Une vision plus large du numérique La numérisation du secteur foncier s’inscrit dans une stratégie globale de transformation numérique initiée par le gouvernement ghanéen pour soutenir la croissance économique. L’objectif est aussi de moderniser les services publics et d’assurer un accès équitable aux technologies numériques pour tous les citoyens.
Des projets similaires sont déjà en cours dans d’autres domaines, notamment dans le secteur de l’éducation. Le succès de cette réforme foncière pourrait ainsi faire figure de modèle pour d’autres initiatives numériques dans le pays.
