Selon l’Organisation des Nations Unies, on compte 120 millions de déplacés de force dans le monde à la fin du mois d’avril dernier. Ce nombre ne cesse d’augmenter et, compte tenu de la situation sécuritaire dans de nombreux pays, il y a peu d’espoir d’inverser la tendance.
C’est « un terrible réquisitoire sur l’état du monde », déplore l’organisation internationale qui pointe du doigt les guerres à Gaza, au Soudan et en Birmanie qui ont favorisé l’explosion du nombre de personnes contraintes de fuir leur lieu de résidence.
« La guerre reste le grand moteur de déplacements massifs », a indiqué le chef du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, lors d’un point de presse à Genève.
En 2023, 117,3 millions de personnes étaient déplacées, soit une hausse de presque 10 millions un an plus tôt. Le nombre de déplacés n’a plus jamais baissé ces 12 années de manière consécutive. Actuellement, le nombre de déplacés est équivalent à la population du Japon.
« À moins qu’il y ait un changement dans la géopolitique internationale, malheureusement, je vois ce chiffre continuer à augmenter », regrette Filippo Grandi en déplorant « la manière dont les conflits sont menés… au mépris total » du droit international, et « souvent dans le but précis de terroriser les populations ».