Le principal parti d’opposition nigérian, le Parti démocratique populaire (PDP), se vide de ses membres au profit de l’APC, le parti au pouvoir. Face à cette situation, 18 figures de la société civile ont publié ce 27 avril une lettre ouverte accusant le chef de l’État d’user de « peur et de pression ».
Selon les signataires, ces ralliements à l’All Progressives Congress (APC) sont le résultat des pressions qu’exercerait le pouvoir pour forcer sénateurs, gouverneurs et députés de l’opposition à rejoindre le parti majoritaire.
Ces figures de la société civiles notamment des sénateurs, des professeurs ou directeurs d’ONG dénoncent « une entreprise systématique et calculée […] pour démanteler la démocratie » et faire du Nigeria « un État dirigé par un parti unique ».
Alors que cette tribune a été accueillie favorablement au sein de l’opinion publique, un porte-parole de la présidence dément toutes les accusations de « corruption, chantage et manipulations des institutions » pour tuer l’opposition.
« La démocratie est forte et vivante. Ignorez les alarmistes », insiste ce conseiller de Bola Tinubu, dans un communiqué.
Selon la présidence, si autant de figures du PDP ont choisi de rejoindre l’APC, c’est tout simplement que ces personnes ont été « convaincues » par les réformes entreprises par le chef de l’État.