Dans la matinée de ce jeudi 30 janvier, le drapeau français a été baissé et la clé de la base d’Adji Kosseï à Ndjamena a été rendue aux autorités militaires tchadiens. Les procès-verbaux de transfert ont été signés par le général Daoud, chef d’état-major général des armées, et le général Pascal Ianni, à la tête du commandement pour l’Afrique de l’armée française.
La dernière et la plus grande des trois bases militaires françaises vient d’être rendue aux Tchadiens. Les 180 derniers militaires français ont plié bagage et cette rétrocession « vient boucler définitivement la présence des Forces françaises au Tchad conformément à la volonté des hautes autorités » tchadiennes, indique dans un communiqué le directeur de communication de l’armée.
Depuis la publication le 28 novembre 2024 d’une déclaration rompant l’accord de défense signé avec Paris en 1976, tout est allé vite. Les deux bases militaires de Faya-Largeau et d’Abéché ont été rendues respectivement les 26 décembre et 11 janvier après un coup d’envoi donné par le départ des avions de combats Mirage 2000 début décembre.
Même si la rupture de l’accord militaire est désormais actée entre les deux armées, cela n’exclut pas d’autres formes de coopération militaire notamment sur le plan de la formation, de l’entraînement ou un appui au combat avec des missions ponctuelles.
Le président tchadien Mahamat Idriss Déby avait annoncé une réorientation de la coopération avec la France dans les intérêts du peuple tchadien.