Les États-Unis viennent de durcir leur position vis-à-vis du Burkina Faso, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) aux côtés du Mali et du Niger. Dans une mise à jour de leur politique sécuritaire datée du 16 avril 2025, le Département d’État américain a élevé le Burkina Faso au niveau 4 de son système d’alerte aux voyageurs : le plus élevé, synonyme de « Ne voyagez pas ».
Les motifs invoqués sont clairs : terrorisme, criminalité violente et risques d’enlèvements. Ce classement confirme les inquiétudes déjà exprimées par de nombreuses chancelleries occidentales sur la dégradation sécuritaire dans la région.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, cette décision symbolise l’isolement croissant des régimes militaires sahéliens, qui se rapprochent de partenaires non occidentaux comme la Russie, la Turquie ou l’Iran. Pour l’image du Burkina Faso et de l’AES, c’est un signal fort qui pourrait peser sur leur crédibilité internationale.
Reste à voir si Ouagadougou réagira officiellement à cette décision ou si les autorités maintiendront leur rhétorique accusant l’Occident de chercher à « ternir l’image du pays » pour des raisons géopolitiques.
Dans tous les cas, Washington envoie un message sans ambiguïté : pour les citoyens américains, le Burkina Faso est désormais une destination à éviter à tout prix.