La Côte d’Ivoire a accueilli la troisième édition du Forum international du leadership et de la prospective (ILF 2025) sous le thème : « Intelligence Artificielle : transformer l’avenir de l’Afrique face aux défis mondiaux ».
Cet événement a été l’occasion pour Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques et président du Centre d’Étude Prospective (CEP) de Côte d’Ivoire, de partager sa vision d’une Afrique maître de son destin numérique à l’ère de l’Intelligence Artificielle (IA).
Une Afrique innovante et actrice de son développement numérique
L’essor du numérique en Afrique constitue un levier essentiel pour son développement économique et durable. L’IA, en particulier, ouvre des perspectives inédites, permettant aux systèmes technologiques d’analyser leur environnement, de résoudre des problématiques complexes et d’agir de manière autonome.
Dans ce contexte, Sidi Tiémoko Touré a insisté sur l’importance pour l’Afrique de jouer un rôle de premier plan dans cette transformation : « Nous devons être créateurs, innovateurs et bâtisseurs d’un avenir où l’Afrique forge son propre destin numérique. » Il a également plaidé pour le développement d’une IA responsable, en phase avec les réalités et les valeurs africaines, et a proposé la création d’une « Alliance africaine pour une Intelligence Artificielle responsable ».
Unir les forces africaines face aux défis technologiques
D’autres figures influentes ont enrichi les débats, notamment Épiphanie Zoro Ballo, président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance (HABG), et Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre guinéen. Tous deux ont souligné que l’IA représente une opportunité unique pour bâtir un modèle africain de développement inclusif et durable.
Épiphanie Zoro Ballo a appelé à une appropriation proactive de ces technologies : « L’Afrique doit se doter de ses propres outils et modèles d’IA, adaptés à ses réalités et à son identité culturelle. » De son côté, Cellou Dalein Diallo a mis en garde contre les risques d’une dépendance excessive aux technologies étrangères, soulignant la nécessité d’une réglementation claire, d’une sensibilisation aux enjeux éthiques et d’une IA inclusive respectueuse des valeurs africaines.
Un forum stratégique pour l’avenir numérique du continent
L’événement a également été marqué par l’intervention, en visioconférence, de l’ancien président libérien George Weah, ainsi que par de nombreux échanges entre experts et décideurs. Ces discussions ont posé les bases d’une réflexion stratégique sur l’IA en Afrique, en vue d’élaborer des politiques publiques adaptées, renforcer le cadre réglementaire et permettre au continent d’être un acteur clé de la révolution numérique tout en préservant son identité culturelle.