La cheffe de l’Onusida appelle l’administration Trump à rétablir l’aide financière à l’humanitaire car cette suspension pourrait entrainer au cours des quatre prochaines années 6,3 millions de décès supplémentaires dus au sida.
« À plus long terme, nous voyons la pandémie de sida ressurgir à l’échelle mondiale, non seulement dans les pays à faibles revenus […] d’Afrique, mais aussi parmi les populations clés en Europe de l’Est et en Amérique latine », alerte la directrice d’Onusida, Winnie Byanyima, lors d’une conférence de presse à Genève, ce lundi 24 mars.
La suspension de l’aide des États-Unis est déjà à l’origine du manque de personnel et des perturbations dans les systèmes de diagnostic et de traitement, ainsi que des systèmes de surveillance, regrette l’Onusida dont la moitié des fonds proviennent des États-Unis.
En février dernier, Washington avait procédé au gel de presque tous les programmes de l’agence américaine de développement USAID, par laquelle transite une large part de l’aide humanitaire mondiale.