Le 8 mars 2025, rapporte RFI, le couple présidentiel malgache organisait dans la ville côtière de Majunga, la cérémonie officielle de la journée des droits des femmes. Mais à l’issue du déjeuner de fin de célébration, une cinquantaine de personnes sont tombées malades, dont le chef de l’État et son épouse.
Le 12 mars, soit cinq jours plus tard, l’hôtel qui abritait la réception a été prié de cesser toute activité de restauration sur décision du ministère du Tourisme.
Une décision qui a provoqué un tollé.
Le député Christian Afakandro, élu d’opposition de cette ville côtière, pointe une décision abusive et partiale.
Fin 2023, soutient ce dernier, les autorités locales découvrent que de hauts responsables de la région ont autorisé l’introduction de plusieurs tonnes de riz avarié reconditionné en farine sur le marché local.
Mais, aucune condamnation connue n’a été prononcée à leur encontre.
« Il y a un deux poids deux mesures dans cette décision. Les intoxications alimentaires sont fréquentes à Majunga car il fait très chaud. Donc il faut qu’il y ait une tolérance, peut-être un avertissement, mais la fermeture, nous trouvons que c’est trop ! ».
Tandis que lles uns s’insurgent, les autres relativisent un incident jugé banal pour une population confrontée aux difficultés de conservation des aliments liées aux délestages en série.
Dans la foulée, la sanction est vécue comme un coup dur à Majunga, ville prisée des touristes nationaux, dont l’économie dépend de toute la chaîne de valeur de l’hôtellerie et de la restauration.