L’archevêque d’Antananarivo, Mgr Jean De Dieu Raoelison, prend la présidence du Conseil œcuménique regroupant les quatre grandes Églises chrétiennes de Madagascar, dans un contexte de rupture entre l’État et l’Église.
Ces dernières années, l’Église catholique malgache a toujours fait preuve de diplomatie et de conciliation dans ses prises de position sur la vie politique de la Grande île. Elle a joué un rôle majeur durant les crises de 91, 2002 et 2009 qui ont conduit à des changements soudains de régime.
Mais depuis quelques mois, les évêques ont changé de discours. Ils ont commencé à relever les manquements du régime en place, notamment les problèmes d’eau et d’électricité « qui ne sont pas résolus après tant d’années » ; ce que les évêques considèrent « comme une forme d’homicide indirect ».
A ceux qui « osent encore affirmer que le pays progresse et que les dirigeants sont efficaces. Existent-ils des gens payés pour faire l’éloge des dirigeants tout en étant indifférents devant les souffrances du peuple ? », s’indignent-ils.
L’Église catholique sera aux commandes de l’instance œcuménique pour les 12 prochains mois.