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L’Algérie a convoqué l’ambassadeur de France à Alger, selon les médias locaux, après des révélations troublantes d’Amine Aissaoui, un ancien jihadiste algérien.
Dans un reportage diffusé par la télévision publique algérienne, Aissaoui, 35 ans, s’est présenté à visage découvert en affirmant que des agents de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) française auraient tenté de le manipuler pour planifier des attentats en Algérie.
Selon ses déclarations, les agents français lui auraient demandé d’espionner des islamistes radicaux dans les quartiers populaires d’Alger, de collecter des informations sur les groupes armés au Niger, et d’organiser une cellule terroriste en Algérie pour perpétrer des attaques. Ces accusations, inédites dans le contexte algérien, ont suscité une vive réaction des autorités.
Le journal gouvernemental El Moudjahid a rapporté que cette affaire s’inscrit dans une série de « provocations et actes hostiles » de la France, exprimant la « ferme réprobation » des plus hautes instances algériennes. Selon des sources diplomatiques citées par le quotidien, Alger a averti que ces « agissements ne sauraient rester sans conséquences », tout en promettant de prendre des mesures pour contrer toute tentative d’ingérence.
De son côté, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a qualifié ces accusations d’« infondées et fantaisistes » lors d’une interview sur France Inter. Il a confirmé la convocation de l’ambassadeur français à Alger, tout en regrettant cet incident.
Cette affaire illustre une nouvelle détérioration des relations entre Alger et Paris, dans un contexte déjà tendu marqué par des différends politiques et historiques. La réaction officielle de la France et les suites diplomatiques de cette controverse seront suivies de près.
