Un mariage tourne mal au centre du Mali plus précisément dans le village de Djiguibombo. Un groupe armé s’est invité mercredi 4 juillet 2024 à la cérémonie de mariage tuant au moins 21 personnes, rapportent les habitants dudit village. Les dirigeants militaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest sont aux prises avec une violence extrémiste croissante.
Les assaillants, arrivés à moto lundi dernier, ont fait irruption dans le village de Djiguibombo, situé à Bandiagara, alors que les habitants célébraient un mariage, selon Bakary Guindo, président du groupement local des jeunes.
« La plupart des victimes ont eu la gorge tranchée », a déclaré M. Guindo. Hamidou Saye, un autre habitant, a indiqué que les assaillants avaient encerclé la foule. Bien qu’aucun groupe n’ait revendiqué l’attaque, elle s’inscrit dans le cadre des actions du groupe extrémiste JNIM, affilié à Al-Qaïda, qui cible fréquemment cette région.
Depuis 2012, les communautés du centre et du nord du Mali subissent de telles violences. En 2013, les rebelles extrémistes ont été chassés du pouvoir dans les villes du nord avec l’aide des troupes françaises, désormais absentes. Les extrémistes se sont regroupés et attaquent régulièrement des villages isolés et les forces de sécurité.
Près de quatre ans après avoir pris le pouvoir et suite au départ des forces de maintien de la paix étrangères, les militaires maliens n’ont pas réussi à contenir la violence. De plus, l’échec de l’accord de paix de 2015 avec les rebelles touaregs du nord a aggravé la crise sécuritaire.