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Face à la menace d’une alliance entre groupes armés, le Mali renforce sa stratégie. Le gouvernement a prolongé de six mois le gel des avoirs de plusieurs chefs jihadistes et rebelles afin de couper leurs sources de financement.
Mali : lutte renforcée contre le financement du terrorisme
Le ministère malien de l’Économie et des Finances a pris une mesure forte en prolongeant le gel des biens de plusieurs figures de l’insurrection armée. Cette décision vise à réduire les ressources financières des groupes armés responsables de la déstabilisation du pays.
Parmi les personnalités visées, Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM ou JNIM), une coalition jihadiste affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ag Ghaly, né dans la région de Kidal, dirige cette organisation depuis 2017. Le JNIM regroupe plusieurs groupes armés, dont Ansar Dine, Almourabitoune, la Katiba Macina et l’Emirat du Sahara, et est désormais l’un des principaux acteurs jihadistes au Sahel.
Le mandat d’arrêt d’Iyad Ag Ghaly a été émis par la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment meurtres, esclavage sexuel, mutilations et tortures, commis entre 2012 et 2013.
Le gel des avoirs concerne également Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, et quatre dirigeants du Front de Libération de l’Azawad (FLA) : Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Achafagui Ag Bouhada, et Fahad Ag Almahmoud. Ce dernier a été tué par une frappe de l’armée malienne en décembre 2024.
Les accusations à l’encontre des individus visés incluent terrorisme, financement du terrorisme, détention illégale d’armes, et atteinte à l’unité nationale.
Cette prolongation du gel des avoirs s’inscrit dans une stratégie plus large visant à étouffer les réseaux financiers des groupes armés. De récentes informations indiquent que des négociations pourraient avoir lieu entre le JNIM et le FLA, un rapprochement qui pourrait affecter l’équilibre des forces dans la région.
Contexte sécuritaire et préoccupations
Le gouvernement malien a renforcé ses efforts face à la possible alliance entre le JNIM et le FLA, qui pourrait accroître le pouvoir de ces groupes armés. Cette décision de prolonger le gel des avoirs vise à réduire leurs capacités financières et à affaiblir leur influence.
La situation sécuritaire au Mali demeure complexe, avec des groupes armés menant des attaques dans plusieurs régions. Le gouvernement, en collaboration avec ses partenaires internationaux, poursuit sa lutte pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays, avec un accent particulier sur la lutte contre le financement du terrorisme.
