Réalisé par l’OMS et la Banque mondiale, un rapport de l’ONU sur la mortalité maternelle publié lundi 7 avril, constate que le nombre de femmes mortes en couche est en baisse dans le monde. Mais de plus en plus lentement.
Mais le rapport indique que l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée par ce phénomène.
En 2023, 260 000 futures mères ont succombé des suites de leur accouchement, soit une toutes les deux minutes.
Sur le continent africain, une femme a 400 fois plus de risques de mourir en couche qu’en Australie.
Le Nigeria, la Somalie, la République centrafricaine et surtout le Tchad sont les pays les plus exposés.
Dans ce pays, une femme sur 24 décède pendant ou après son accouchement.
L’ONU explique cela par la pauvreté et les conflits armés qui limitent l’accès aux soins.
« Des décès donc évitables » affirme le directeur de l’OMS, le docteur Tedros Ghebreyesus. Mais pour cela, il faut des moyens.
L’ONU dénonce les coupes budgétaires mondiales qui frappent les services de santé.
« Cela met en danger la vie des femmes les plus fragiles », affirme Catherine Russell, la directrice de l’Unicef.
En Afrique subsaharienne comme ailleurs, la diminution du taux de mortalité maternelle est de plus en plus lente.
Les Nations unies voudraient une baisse de 15% par an, contre 1,1% aujourd’hui dans la région.