Le rapport publié mercredi 12 mars par le service d’information de Propaganda Fide, Agenzia Fides, montre que sur les 145 prêtres catholiques enlevés au Nigeria entre 2015 et 2025, 11 ont été tués et on ne sait toujours pas où se trouvent quatre autres.
Avec 47 cas d’enlèvement, Owerri dans le sud du Nigeria a été la province la plus touchée au cours de la période mentionnée, ce qui, selon Agenzia Fides, indique « une région à haut risque pour le clergé ». La province d’Onitsha également dans le sud du pays, arrive en deuxième position avec 30 cas d’enlèvement de prêtres. L’un des prêtres enlevés a été tué, selon le rapport. A Kaduna dans le nord-ouest, le rapport indique qu’un total de 24 prêtres ont été enlevés et que sept d’entre eux ont été tués.
« Malgré ce nombre élevé, tous les prêtres, sauf deux, ont été libérés sains et saufs, ce qui suggère l’efficacité des efforts de sauvetage ou des paiements de rançon », a rapporté l’agence d’information catholique. L’Agenzia Fides, dénonce « un modèle d’enlèvement principalement pour obtenir une rançon plutôt que des assassinats ciblés ».
La province de Kaduna a enregistré le plus grand nombre de décès de prêtres de tout le Nigeria, ce qui, selon Agenzia Fides, « pourrait être dû à l’activité terroriste, à l’influence des insurgés ou aux tensions religieuses accrues dans le nord du Nigeria ».
« Kaduna représente la province la plus dangereuse, où les enlèvements se terminent fréquemment par des décès », indique Agenzia Fides. Les autres provinces ayant enregistré le plus grand nombre de morts au cours de la période considérée sont Abuja, où deux prêtres ont été tués, Benin, où un prêtre a été tué, et Onitsha, où un prêtre a également été assassiné.
Essama Aloubou