Le Nigeria franchit une nouvelle étape dans la régulation du transport de produits pétroliers. À compter du 1ᵉʳ mars 2025, les camions-citernes de 64 000 litres ne seront plus autorisés à circuler sur les routes nationales.
Cette décision, prise par l’Autorité de régulation pétrolière du pays (NMDPRA), vise à réduire les accidents, protéger les infrastructures routières et limiter les pertes économiques liées au pétrole.
Sécuriser le transport pétrolier pour sauver des vies
Les camions-citernes transportant du pétrole sont responsables de nombreux accidents au Nigeria. Pour limiter ces drames, la NMDPRA a également annoncé qu’à partir du quatrième trimestre 2025, les véhicules d’une capacité de 45 000 litres ne pourront plus être chargés en produits pétroliers. Cette mesure a été officialisée par Ogbugo Ukoha, directeur exécutif en charge des systèmes de distribution, du stockage et des infrastructures de vente au détail.
Les parties prenantes du secteur se sont mises d’accord pour garantir un transport plus sûr et conforme aux nouvelles réglementations, dans l’objectif de réduire les risques d’accidents mortels et de sécuriser la distribution du pétrole à travers le pays.
Un impact majeur sur l’économie et les infrastructures routières
La présence de camions-citernes sur les routes nigérianes accélère la dégradation des infrastructures, ce qui entrave les échanges commerciaux et pèse sur l’économie nationale ainsi que sur les pays voisins. L’usure prématurée des routes, combinée aux pertes de pétrole dues aux accidents, représente un enjeu économique considérable pour un pays dont l’économie repose largement sur l’exportation de pétrole.
Les répercussions ne se limitent pas au Nigeria : plusieurs nations dépendantes de ses exportations pétrolières pourraient subir une hausse des prix et une augmentation du coût de la vie.
Cette réforme intervient après des tragédies marquantes. En janvier dernier, un camion-citerne a explosé dans l’État du Niger, provoquant la mort de 98 personnes. Sur les cinq derniers mois, 265 décès ont été recensés dans des accidents impliquant ces véhicules.
Avec cette interdiction, le Nigeria espère réduire les pertes humaines, préserver ses infrastructures et renforcer la sécurité routière, tout en garantissant un transport pétrolier plus efficace et durable.