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Nigeria : le gouvernement engage des négociations après une grève généralisée

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A la suite de quelques jours de grève, le gouvernement Bola Tinubu dont la politique est fortement mise en question, a finalement consenti d’engager des discussions avec les plateformes syndicales nigérianes.

Le gouvernement Nigeria a été contraint d’engager des négociations avec les principaux syndicats en grève depuis quelques semaines. Objectif : désamorcer la bombe sociale qui risque d’embraser le pays. A la suite des négociations engagées par le gouvernement, les syndicats ont suspendu le mouvement pendant les discussions. Le gouvernement propose de doubler le salaire minimum soit 60 000 nairas (35 euros) alors que les syndicats revendiquent 494 000 nairas (300 euros).

Face à la crise qui secoue le Nigeria et aux politiques mises sur pied par l’actuel gouvernement, les deux organisations syndicales les plus puissantes, le Nigeria Labour Congress et le Trade Union Congress avaient appelé à une grève générale illimitée à partir du lundi 3 juin.

Le pays s’est retrouvé paralysé forçant le gouvernement à ouvrir des négociations en continu pendant une semaine et à s’engager à ne sanctionner aucun gréviste.

Selon les experts, ces discussions peuvent améliorer le rapport de force en faveur des populations comme l’indique la Socialist Workers League : « En ce moment charnière, nous appelons également les organisations de la société civile, les étudiants, les groupes communautaires et toutes les forces progressistes à soutenir le NLC et le TUC. Soyons solidaires, car notre force collective réside dans notre unité. Ensemble, nous pouvons construire une société qui garantit la justice sociale et économique pour tous. »

Depuis son élection Bola Tinubu a engagé une politique d’austérité particulièrement violente contre les populations. Des mesures applaudies par les institutions financières internationales en dépit de ses conséquence délétères. La première mesure était  l’arrêt des subventions du carburant. Ainsi le prix de l’essence a été multiplié par trois entraînant la hausse des coûts de transport.

Une autre mesure fut l’abandon du soutien à la monnaie nationale, le naira. Celui-ci a chuté de 70 % depuis causant une inflation sans précèdent sur les produits importés tels que des denrées alimentaires et des médicaments.

Cette politique de vérité des prix censée attirer les capitaux des investisseurs étrangers est loin d’être couronnée de succès. Les multinationales comme Procter & Gamble (USA), GSK (Royaume-Uni) ou Bayer (Allemagne) quittent le pays.

Pendant ce temps, le président Tinubu, qui exhorte ses compatriotes aux efforts, a approuvé un supplément budgétaire permettant l’achat d’un yacht présidentiel et pour chaque sénateur une voiture de luxe.

Essama Aloubou




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