D’origine chinoise, Philippine, Pakistanaise ou encore d’Indonésienne, ils sont soupçonnés par la justice nigériane, d’être membres d’un vaste réseau d’escroqueries en ligne. Mi-décembre, près de 800 personnes avaient été arrêtées dans le cadre d’un vaste coup de filet de l’Agence nationale anti-corruption et font notamment face à des charges de « crimes en ligne, cyberterrorisme, usurpation d’identité, possession de faux documents ».
C’est le 3 février dernier que les présumés escrocs étaient devant la barre. La justice les accuse d’avoir recruté et employé secrètement des dizaines de jeunes nigérians pour mener des activités frauduleuses sur internet. Une escroquerie qui selon les juges compromettait la stabilité économique du pays.
Près de 800 personnes aveint été interpellées mi-décembre dans un immeuble de sept étages situé sur l’île de Victoria Island, en plein cœur de Lagos. Parmi eux, près de 200 étrangers présentés comme les têtes de ce vaste réseau spécialisé dans la cybercriminalité.
Le mode opératoire était de recruter des jeunes recrues nigérianes qui usurpaient l’identité de personnes réelles pour créer de faux profils sur les réseaux sociaux, afin de soutirer de l’argent à des correspondants vulnérables. Les faux profils proposaient des investissements dans la crypto monnaie.
l’Agence nationale anti-corruption (EFCC) avait estimé que l’implication de nombreux étrangers dans cette affaire « remet en cause l’idée que les fraudeurs sont uniquement des Nigérians ».
Essama Aloubou