Africa Top Success Ils font l'Afrique
Le ministre des Finances, Wale Edun, a annoncé le 17 juillet dernier que le gouvernement nigérian pourrait suspendre temporairement la taxe de 10 nairas (0,006 $) actuellement prélevée sur chaque litre de boissons sucrées produit et importé dans le pays.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan de stabilisation économique de six mois. « La suspension temporaire de la taxe sur les boissons sucrées vise à aider les fabricants de boissons à surmonter les difficultés économiques actuelles sans sombrer. Nous prévoyons de réintroduire la taxe une fois que l’économie se sera stabilisée », a déclaré M. Edun.
Depuis 2023, le Nigéria connaît une dévaluation du naira et une inflation galopante. Selon le Bureau national des statistiques (NBS), le taux d’inflation global a atteint 34,19 % en juin 2024, un record en 28 ans, marquant le 19e mois consécutif de hausse.
Ces conditions ont lourdement impacté les performances financières de nombreuses entreprises agroalimentaires, notamment Nestlé Nigeria et Nigerian Breweries, qui ont clôturé l’exercice fiscal de 2023 en déficit.
En 2023, les ventes de boissons sucrées sur le marché local ont augmenté de 16,63 %, atteignant 38,6 millions de litres, selon un rapport de Corporate Accountability and Public Participation Africa (CAPPA) basé à Lagos.
Pour rappel, la taxe sur les boissons sucrées avait été introduite dans la loi de finances de 2021 dans le but de décourager la consommation excessive de sucre, responsable de maladies telles que le diabète et l’obésité.
Le Nigéria, qui détient la plus grande consommation de boissons gazeuses en Afrique, traverse une période socioéconomique difficile. Face à cette situation, le gouvernement envisage de revoir sa politique fiscale sur les boissons sucrées pour aider les opérateurs du secteur.
