Le père Sylvester Okechukwu était un prêtre de l’église St. Mary Tachira dans l’État de Kaduna. Affilié au diocèse de Kafanchan au centre du Nigeria, il a été assassiné par ses ravisseurs le 5 mars, après avoir été enlevé la veille.
«La raison pour laquelle il a été tué n’a pas encore été établie», lit-on dans la note du diocèse de Kafanchan qui rappelle que le père Sylvester, ordonné en 2021, était «un serviteur dévoué de Dieu, qui a travaillé de manière désintéressée dans la vigne du Seigneur, diffusant un message de paix, d’amour et d’espérance» : un prêtre «qui a donné sa vie au service de Dieu et de l’humanité», laissant un «vide indélébile».
Le diocèse a appelé les jeunes et les membres de la communauté à «rester calmes et fermes dans la prière». Ce que l’on sait c’est que ce prêtre de l’église catholique a été tué le mercredi des Cendres, quelques heures après avoir été enlevé. Selon nos sources, le père Sylvester avait déjà été enlevé en décembre 2022, avant d’être relâché.
Deux jours avant son enlèvement, un autre prêtre et un séminariste ont été emmenés de force par un groupe d’hommes armés dans l’État nigérian d’Edo, plus au sud du pays. Dimanche 2 mars, lors d’une attaque spectaculaire, le père Philip Ekeli et le séminariste Peter Andrew ont été enlevés à l’église St Peter dans la communauté d’Iviukwa. Lors de cette attaque, l’un des ravisseurs a été tué par le personnel de sécurité du lieu de culte catholique, au cours d’un échange de coups de feu. Les opérations menées par les forces de sécurité pour sauver les personnes enlevées et capturer les criminels sont toujours en cours.
En 2024, rapporte l’AED, dans un climat d’insécurité généralisée, 13 prêtres avaient été enlevés dans le pays africain. Tous avaient été relâchés par la suite, et l’un avait été tué.
Dans un communiqué, l’Aide à l’Église en détresse (AED) rappelle que le meurtre du père Sylvester et l’enlèvement du père Ekeli et du séminariste Andrew surviennent alors que deux autres prêtres nigérians sont toujours portés disparus, après avoir été enlevés le 22 février dans le diocèse de Yola.
Essama Aloubou