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Nigeria : une attaque meurtrière fait au moins 40 morts

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Le mercredi 2 avril 2025, des hommes armés ont mené une série d’attaques sanglantes dans le centre du Nigeria, causant la mort d’au moins 40 personnes, selon des sources officielles et la Croix-Rouge.

Ces violences, qui s’inscrivent dans un cycle d’affrontements intercommunautaires récurrents, ont frappé plusieurs villages de l’État du Plateau, une région fréquemment secouée par des tensions ethniques et religieuses.

Des villages ciblés, un bilan dramatique

Selon Farmasum Fuddang, responsable du gouvernement local, 48 corps ont été retrouvés après ces attaques, alors que le bilan initial faisait état de dix morts. Un représentant de la Croix-Rouge a confirmé que la majorité des victimes étaient des femmes et des enfants.

À Manguna, l’un des villages touchés, un témoin, Maren Jusha, a raconté à l’AFP comment lui et ses proches s’étaient cachés : « Après leur départ, nous avons découvert quatre morts. »

Un conflit complexe aux racines multiples

Les autorités locales accusent des éleveurs peuls musulmans, parlant le dialecte fulani, d’être responsables de ces attaques, y voyant une tentative de nettoyage ethnique et religieux. Toutefois, des experts soulignent que les tensions dans l’État du Plateau sont également alimentées par des conflits fonciers entre les agriculteurs chrétiens et les éleveurs peuls, aggravés par la croissance démographique et le changement climatique.

L’association Gan Allah, qui représente les éleveurs, a condamné les attaques, tout en affirmant que les véritables victimes du vol de terres sont les éleveurs eux-mêmes.

Une crise sécuritaire qui s’aggrave

Face à cette situation, l’armée nigériane, appuyée par des groupes d’autodéfense locaux, a tenté de repousser les assaillants et poursuit ses efforts pour retrouver les responsables. De son côté, la police de l’État du Plateau n’a pas encore commenté ces événements.

Cette nouvelle attaque s’ajoute à une longue série de violences qui ravagent la région. En décembre 2023, une attaque similaire avait coûté la vie à 200 personnes dans un village chrétien. En mai 2024, 40 personnes avaient été tuées et des habitations incendiées à Wase.

Ces violences récurrentes représentent un défi majeur pour le président Bola Ahmed Tinubu, qui peine à endiguer l’insécurité croissante dans le pays.




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