Les personnes ont péri lors des affrontements intercommunautaires récurrents, dimanche soir dans le centre du Nigeria, selon des responsables locaux cités par l’Agence Française de Presse.
Les attaques ont eu lieu dans les villages de Zike and Kimakpa, dix jours après des attaques similaires qui ont fait plus de 40 morts dans la même zone, l’Etat du Plateau, situé entre le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et le sud, majoritairement chrétien, théâtre de flambées de violences ethniques et religieuses régulières.
Les violences « se sont déroulées vers 20H, faisant 47 morts et de nombreux blessés », a déclaré Danjuma Dickson Auta, secrétaire national de l’association de développement des Irigwe.
« Je peux vous confirmer que 47 personnes sont mortes, 22 autres ont été blessées et transportées à l’hôpital, cinq maisons ont été brûlées ainsi que d’autres objets de valeur », a déclaré le représentant de la Croix Rouge, cité par l’AFP.
Selon des témoins, les assaillants non identifiés sont entrés dans le village et ont tiré à l’aveuglette. « Ils ont tué huit personnes, d’autres ont été blessées et des maisons ont également été incendiées », a indiqué à l’AFP Dorcas John, une habitante du village de Zike.
Les autorités locales ont condamné les attaques sans donner de bilan des affrontements.
Début avril, des hommes armés ont tué plus de 40 personnes, « pour la plupart des femmes et des enfants », dans plusieurs villages du centre du pays.
Avec l’augmentation de la population, la superficie des terres exploitées par les agriculteurs a augmenté, alors que les pâturages sont mis à rude épreuve par le changement climatique dans le nord-ouest et le centre du Nigeria.
L’accaparement des terres, les tensions politiques et l’exploitation minière illégale aggravent les conflits.
L’enchaînement de meurtres suivis d’actes de représailles a donné naissance dans la région à une criminalité plus large avec des gangs qui mènent des expéditions ciblées dans des villages, et se livrent également à des enlèvements de masse et à des pillages.
Essama Aloubou