Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a récemment abordé l’élaboration d’un nouveau passeport destiné aux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui remplacera progressivement celui affichant le logo de la CEDEAO.
Lors d’un échange avec des représentants de la société civile, il a insisté sur la complexité de ce projet, demandant aux citoyens de faire preuve de patience face à une mise en œuvre qui s’annonce progressive.
Une transition technique et réfléchie
Selon Abdoulaye Maïga, ce projet ne peut être réalisé du jour au lendemain. Il a expliqué que plusieurs étapes sont nécessaires, notamment des appels d’offres et le choix de nouveaux prestataires pour la production des passeports. « Changer de passeport ne se fait pas comme on change de veste. C’est un processus minutieux qui prendra du temps », a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a également tenu à dissiper certains malentendus concernant les passeports actuels : bien qu’ils arborent le logo de la CEDEAO, ils sont intégralement financés et produits par le Mali. « La CEDEAO n’a jamais participé au financement ou à la production de nos passeports. L’utilisation de son logo relevait simplement d’une décision prise dans le cadre communautaire », a-t-il précisé.
Un symbole d’autonomie et d’unité
La création de ce passeport spécifique à l’AES s’inscrit dans une démarche politique et symbolique visant à renforcer l’identité et l’indépendance des États membres, tout en affirmant leur engagement pour une coopération régionale accrue. Ce document portera des éléments distinctifs représentant les valeurs et aspirations communes des pays membres, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Avec ce projet, l’AES entend marquer une nouvelle étape dans la consolidation de sa souveraineté, tout en affirmant son positionnement sur la scène internationale.