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Patrice Talon : « Il n’y a aucune raison qui justifie la méfiance de nos frères nigériens »

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Patrice Talon ne comprend toujours pas la raison pour laquelle les autorités nigériennes gardent fermer leur frontière qui « bloquent les échanges commerciaux » entre les deux pays. Le Président béninois l’a encore exprimé jeudi 30 mai 2024 à Cotonou lors d’une conférence de presse, soit un trois jours après le retour de son ministre des Mines, Samou Seïdou Adambi de Niamey.

Ce dernier était porteur de message de son Président, celui de réitérer la « disponibilité » de son pays à « coopérer » avec le Niger en vue du chargement « normal » et « régulier » de leur pétrole au Terminal de Sèmè Kpodi pour autant que les formalités douanières du transit soient possibles.

« Les formalités douanières ne sont possibles que si le passage des biens par les frontières est permis, autrement dit, si elles ne sont pas ouvertes, pour la passage formel du pétrole, les formalités douanières permettant son transit par le territoire du Bénin ne sont techniquement pas possible. A minima, pour que le transit soit possible, les autorités nigériennes doivent annoncer officiellement que la fermeture de leurs frontières terrestres fait exception au pétrole », a déclaré Patrice Talon.

Pour le n°1 du Bénin, cette clarification était contenue dans sa lettre que son envoyé devrait remettre en main propre au Général Abdourahamane Tiani. Chose curieuse selon lui, la partie nigérienne à cette rencontre interministérielle (Niger-Bénin-Wapco) n’a abordé aucune réponse à leur préoccupation.

« Le Président de la transition nigérienne le Gal Tiani n’a pas reçu mon ministre des Mines que j’ai pourtant expressément chargé de lui remettre ma lettre d’apaisement et d’invite au rétablissement de la fraternité et de la libre circulation des biens et des personnes entre nos deux pays », précise-t-il.

Talon réaffirme sa « disponibilité » à accorder toutes les facilités possibles à la société chinoise Wapco pour l’acheminement effectif des équipements complémentaires du Pipeline en attente au Port de Cotonou vers le Niger. « Quant au chargement du pétrole au Terminal de Sèmè, je suis peiné d’observer les déconvenues que subi le partenaire chinois du fait de l’impossibilité d’opérer le chargement du pétrole à raison des défauts de formalités douanières », a-t-il laissé entendre.

Le Président du Bénin « garde l’espoir » que l’apaisement des relations entre le Niger et le Bénin ne saurait tarder parce qu’« il n’y a aucune raison qui justifie la méfiance et l’attitude des nigériens ».

En novembre dernier, le Niger a inauguré un oléoduc permettant de transporter le pétrole brut extrait du gisement d’Agadem jusqu’au Bénin. Ce projet, mené par la China National Petroleum Corporation (CNPC), vise à augmenter la production pétrolière du Niger à 110 000 barils par jour, dont 90 000 destinés à l’exportation via le port de Sèmè Kpodji.

Cependant, le premier chargement de pétrole nigérien n’a eu lieu que le 19 mai, retardé par les sanctions de la CEDEAO à la suite du coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum en juillet 2023.

A cette rencontre, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a justifié la fermeture de la frontière pour des raisons de sécurité, accusant le Bénin d’héberger des soldats étrangers qui formeraient des terroristes. Toutefois, le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, a démenti la présence de bases militaires françaises au Bénin.




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