Environ 200 Camerounais résidents et travaillant en Guinée Équatoriale ont été expulsés à la frontière entre les deux pays le 21 avril 2025, par les forces de l’ordre équato-guinéenne.
Les camerounais concernés résidaient précisément dans la ville de Micomiseng, au Centre-Nord de la partie continentale de la Guinée-Équatoriale. Selon des sources, ils ont été débarqués à bord des camions de l’armée équato-guinéenne, sans leurs effets personnels. Le nombre de personnes diffère selon des sources. Certains parlent d’un rapatriement de 07 vagues de déportation d’environs 210 camerounais. D’autres avancent un chiffre un peu plus élevé, soit plus de 300 Camerounais.
Ils sont accusés de faciliter l’intrusion des tchadiens armés en Guinée équatoriale. Selon une source tout et parti de l’arrestation il y a quelques jours d’un groupe de tchadiens armés de pistolets. Une fois arrêtés la police équato-guinéenne aurait établi des complicités au sein de la population Camerounaise, chose qui aurait déclenché cette furie.
Face à l’indignation causée par cette vague de refoulement, le gouverneur d’Ebebeyin, la ville frontalière au Cameroun aurait verbalement sollicité de rencontrer les autorités camerounaises. Aux dernières nouvelles, cette rencontre n’aurait pas encore été possible. Dans une vidéo que nous détenons, Happy Nguiamba, le sous-préfet de Kye-Ossi, la ville frontalière coté Cameroun s’indigne de ces expulsions. « On ne peut pas dire qu’on est des frères et on agit de cette façon », déplore-t-il. A noter que ce n’est pas la première fois que la Guinée équatoriale expulse les Camerounais en masse. Plusieurs déportations ont eu lieu par le passé, mettant en péril les relations fraternelles entre les deux pays.
Essama Aloubou