Alors que seuls deux candidats ont été autorisés à concourir face à Kaïs Saïed, actuel locataire du Palais de Carthage, dont l’un est en prison et que l’autre l’avait très longtemps soutenu, le scrutin présidentiel du 6 octobre, serait joué d’avance, à en croire nombre d’observateurs.
Un seul tour suffira-t-il ? Nombre d’observateurs de la vie politique tunisienne, s’interrogent.
L’instance chargée d’organiser l’élection présidentielle en Tunisie n’a, en tout cas, pas prévu de date pour un second tour à ce stade.
Bien qu’irrévocables, les décisions du tribunal administratif ont pourtant été ignorées par l’Isie, qui a décidé de passer outre le droit, suscitant l’indignation des plus grands juristes du pays.
Sauf nouveau rebondissement, peu de place au suspense donc, d’autant que l’Assemblée tunisienne vient en urgence de voter, vendredi 27 septembre, un amendement ôtant au Tribunal administratif la possibilité d’invalider le scrutin a posteriori.
S’il semble désormais acquis que Kaïs Saïed sera réélu, l’élection ayant été « truquée en amont », selon l’appréciation de certains analystes, celle-ci mérite pourtant que l’on y prête attention.
A noter qu’à ce jour, les derniers rendez-vous électoraux convoqués par Kaïs Saïed n’ont que très peu suscité d’engouement chez les Tunisiens.
Avec 11,3% des votants qui se sont déplacés, les législatives de janvier 2023 ont enregistré le taux de participation le plus faible en Tunisie post-révolutionnaire où les citoyens avaient pourtant pris l’habitude de faire la queue pour s’acquitter de leur devoir électoral et de partager des photos d’eux dans les bureaux de vote sur les réseaux sociaux.