Face aux tensions politiques croissantes en Côte d’Ivoire, la Conférence des évêques catholiques appelle à un processus électoral inclusif, notamment après l’exclusion de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé de la liste électorale.
Ces trois figures politiques ont été condamnées à 20 ans de prison par la justice ivoirienne, entraînant la perte de leurs droits civiques et leur radiation par la Commission Électorale Indépendante (CEI). Une décision vivement contestée par les intéressés, qui envisagent des recours. Cette situation alimente un climat de crispation, accentué par des menaces proférées sur les réseaux sociaux par certains partisans du pouvoir, sans réaction officielle de la HACA ou du gouvernement.
Dans une déclaration du 11 mars, rendue publique le 24 mars 2025, les évêques insistent sur la nécessité d’une élection présidentielle « juste, transparente et apaisée ». Ils estiment que la réconciliation nationale, bien qu’amorcée, demeure inachevée : « Malgré les efforts du gouvernement, certains chantiers restent des symphonies inachevées. »
Laurent Gbagbo, acquitté par la CPI après avoir été envoyé à La Haye pour crimes contre l’humanité, reste pourtant condamné en Côte d’Ivoire pour les mêmes faits, tout comme Charles Blé Goudé. De son côté, Guillaume Soro, ancien chef rebelle et ex-allié d’Alassane Ouattara, a été jugé pour tentative de coup d’État.
Les évêques plaident pour la réintégration de ces personnalités dans le jeu électoral afin d’apaiser les tensions et d’assurer un climat politique plus serein à l’approche du scrutin.