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AIDS 2014 candlelight vigil at Federation Square during the AIDS 2014 conference at the Melbourne Convention Centre in Melbourne on July 22, 2014. Pic by Mal Fairclough

Propagation du VIH à Madagascar : « les données sont effrayantes », alerte l’OMS

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Alors que l’Onusida plaide pour un renforcement de la prévention face au VIH, et l’accès aux traitements, afin d’endiguer l’épidémie à Madagascar, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme.

Selon les données publiées par RFI, le nombre de personnes infectées par le VIH à Madagascar a presque doublé entre 2018 et 2023.

Selon l’Onusida, 76 000 Malgaches vivaient avec le Sida l’année dernière, et moins d’un quart d’entre eux avaient accès à un traitement. 

La 20è édition du colloque VIH de l’Océan Indien, qui s’est achevée jeudi à Antananarivo, a permis aux acteurs de mettre un coup de projecteur sur des réalités très alarmantes à Madagascar et chez certaines de ses îles voisines.

« Le peu de données qu’on a sont effrayantes », alerte Jude Padayachy, directeur de l’Onusida à Madagascar, aux Comores, aux Seychelles et à Maurice.

« Par exemple, on a dépisté 1 300 étudiants de l’université de Tamatave le mois dernier et 1,33% d’entre eux sont infectés. A l’université de Majunga, c’est 1,4%. A Ambanja, on a fait le dépistage de femmes enceintes dans une clinique et 10% d’entre elles étaient porteuses du VIH. C’est grave ! Si rien ne change, on va avoir un gros, gros souci à Madagascar dans les années qui viennent. », renseigne ce dernier.

« Madagascar a été oublié parmi les pays de l’Afrique. Pourtant, le dépistage, c’est un point essentiel, c’est le début de la prise en charge. Si vous ne vous savez pas séropositif, vous ne pouvez pas bénéficier d’une prise en charge et des traitements. Et quand vous n’avez pas de traitement, vous mourez », ajoute le médecin.

Autre situation inquiétante, dans tout l’Océan indien cette fois, et soulevée durant le colloque : la propagation de la prise de drogues par voie intraveineuse – héroïne et nouvelles drogues de synthèse, propice à la transmission du VIH et de l’hépatite C.

Lors de la cérémonie de clôture jeudi soir, les différents acteurs de la lutte se sont entendus pour « redynamiser leur réponse contre le VIH » dans toute la région.




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