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Quand le « rétropédalage » du président Ruto fait les gros titres de la presse

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Au Kenya, face à une puissante contestation dans le pays qui a sombré mardi dans une violence meurtrière, faisant  23 morts, le président William Ruto a annoncé mercredi 26 juin, le retrait du projet de budget 2024-25, prévoyant des hausses de taxes.

Ce rétropédalage fait ce jeudi 27 juin, la Une de la presse nationale mais aussi étrangère.

En voici un survol, avec nos confrères de RFI :

« Deuil, douleur et chagrin », lance le Standard à Nairobi après la terrible répression policière des manifestations d’avant-hier. Des manifestations qui « ont fait au moins 23 morts dans tout le pays, pointe le journal, dont 18 à Nairobi, et 1 à Mombasa, Isiolo et Kakamega. Des chiffres fournis par la Commission nationale des droits de l’homme du Kenya. »

Finalement, poursuit le Standard, « après des semaines de grandiloquence, le président William Ruto a cédé hier à la pression populaire, en choisissant de ne pas signer le projet de loi de finances controversé, à l’origine des manifestations dans tout le pays après son adoption au Parlement. »

Alors « que va-t-il se passer maintenant ? » s’interroge le quotidien kényan. « Le projet de loi de finance est renvoyé à l’Assemblée nationale », mais les députés sont « actuellement en vacances. (…) Une session extraordinaire du Parlement devra donc être convoquée. Et une majorité des deux tiers sera nécessaire pour annuler le projet. »

Sur la sellette…

Reste que les plaies sociales sont profondes… Lors des manifestations de ces derniers jours, note Le Monde Afrique, « des pancartes ont grimé les députés en “cochons“, eux qui figurent parmi les parlementaires les mieux payés au monde. L’exécutif n’a pas été épargné, surtout le président William Ruto, élu il y a deux ans en promettant des millions d’emplois et une vie moins chère.

Ce riche homme d’affaires, parti de rien, rappelle le journal, s’est érigé en incarnation des “hustlers“, ce petit peuple des débrouillards qui forment l’essentiel de l’économie. Mais depuis son arrivée au pouvoir en 2022, il a multiplié les nouvelles taxes pour faire face à la dette (67 % du PIB). Au point que le très pieux Ruto est désormais surnommé “Zakayo“, du nom de Zachée, un opiniâtre collecteur d’impôts de la Bible. « “Ruto must go“ (“Ruto doit partir“), clament les manifestants. »

La colère va-t-elle retomber ?

Et Le Monde Afrique de s’interroger : « dans ce contexte, le retrait de la loi budgétaire suffira-t-il à calmer la colère ? Après le Parlement, la prochaine mobilisation appelait initialement à “occuper la State House“, le Palais présidentiel, ce jeudi. Hier, avant même le retrait de la loi, des organisateurs insistaient plutôt sur une marche blanche en mémoire des victimes. « C’est une victoire pour le pays, mais ce n’est évidemment pas la fin »estime un activiste interrogé par le journal, « qui ira marcher aujourd’hui “pour les vies perdues“. L’attention pourrait se détourner de la résidence officielle – récemment rénovée – de William Ruto. Mais ce dernier doit maintenant trouver les centaines de millions de dollars qui manquent à son budget. »




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