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Le tribunal de grande instance de Lubumbashi a rendu son verdict dans le procès en flagrance lié à l’assassinat du journaliste Patrick Adonis Numbi. Huit prévenus, tous des hommes, ont été reconnus coupables et condamnés à la peine de mort.
Les trois femmes poursuivies dans cette affaire ont été condamnées à deux ans de prison pour recel de malfaiteur.
C’est lundi que ce procès avait repris. Dès l’entame, les avocats de la défense ont contesté toutes les infractions retenues contre leurs clients, évoquant notamment le manque de preuves et le non-respect des procédures d’arrestation. Ils ont également critiqué le Ministère public pour ses incohérences concernant les noms de certains prévenus, notamment ceux des femmes impliquées.
La partie civile a à son tour indiqué que les infractions sont clairement établies, notamment à la lumière des aveux des prévenus. Le ministère public a, pour sa part, réitéré et maintenu ses réquisitions.
Prenant la parole, les prévenus ont affirmé ne rien savoir, en guise de réponse au tribunal qui voulait savoir qui avait tué le journaliste. Interrogés sur d’éventuels commanditaires de leurs actes criminels présumés, ils ont également répondu par la négative, avant de plaider non coupable.
Patrick Adonis Numbi Banze, directeur général de la Télévision Pamoja Canal a été assassiné le 7 janvier dernier dans la ville de Lubumbashi dans le Sud-Est de la RDC. Le journaliste avait été découpé à la machette. La corporation des journalistes s’est mobilisée pour réclamer justice auprès des autorités provinciales. Une marche a été organisée, et un mémorandum a été présenté au gouverneur de province. La corporation des journalistes, bien qu’elle se dise « partiellement satisfaite », insiste sur la nécessité que les coupables purgent effectivement leur peine, comme l’a souligné Marianne Yav Mujing, deuxième vice-présidente de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC).
Essama Aloubou
