La ville de Bukavu, récemment prise sous le contrôle du Mouvement du 23 Mars (M23), a été secouée par deux explosions meurtrières lors d’un rassemblement du groupe armé.
L’attaque, survenue jeudi, a fait un nombre important de victimes et a suscité des réactions de condamnation à l’échelle nationale et internationale.
Des scènes de chaos à Bukavu
Ce jeudi matin, une grande foule s’était rassemblée sur la place de l’Indépendance à Bukavu pour assister à un meeting du M23, avec la présence de dirigeants du groupe. Alors que Corneille Nangaa, figure de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), prenait la parole, une première explosion a retenti, provoquant une panique générale. Quelques instants plus tard, une seconde explosion a suivi, semant encore plus de confusion et de terreur dans cette ville de l’Est de la RDC.
Les premiers bilans font état d’au moins 11 morts et une soixantaine de blessés. Les témoins ont décrit un véritable chaos, avec des flaques de sang, des chaussures abandonnées et des effets personnels éparpillés sur la place. Des habitants inquiets se sont regroupés devant les hôpitaux, cherchant désespérément leurs proches.
Félix Tshisekedi et les soupçons sur l’implication étrangère
Bien que l’origine exacte des explosions n’ait pas encore été déterminée, le président Félix Tshisekedi a fermement condamné ce qu’il a qualifié d’« acte terroriste odieux ».
Il a aussi pointé du doigt la présence d’une « armée étrangère » sur le sol congolais, faisant référence aux soldats rwandais supposément soutenant le M23. Un porte-parole du groupe a de son côté affirmé que les explosions visaient directement les dirigeants du M23.