Discret depuis son départ de la présidence, l’ancien chef d’État (2001-2019) prépare son retour aux affaires pendant que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, poursuivent leur progression dans l’est de la République Démocratique du Congo. Il souhaite reprendre le contrôle d’un pays en proie à un « chaos » dont il juge l’actuel chef d’Etat Félix Tshisekedi responsable.
Selon l’opinion de Joseph Kabila dans une tribune publiée dans un média sud-africain, une quelconque solution militaire face à la crise dans l’est du pays serait une illusion. Il accuse Félix Tshisekedi de « tribaliser le pouvoir », de plonger le pays dans une crise économique et institutionnelle et surtout de vouloir modifier la Constitution.
En janvier, Joseph Kabila avait réuni à Nairobi, au Kenya, plusieurs figures-clés de son régime et Aubin Minaku, ex-président de l’Assemblée nationale, a été désigné vice-président de son parti, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Ce dernier assurera l’intérim du parti en l’absence de Kabila. C’est donc clair que l’ancien chef d’Etat compte entrer dans le jeu politique.
A l’instar de ses stratégies politiques, Joseph Kabila prépare aussi son retour sur les plateformes numériques.