En RDC, le Front commun pour le Congo (FCC) oppose un « non catégorique et cinglant » au projet de révision de la Constitution et lance un « appel à mobiliser le peuple » congolais pour le faire échouer.
Le peuple va se « lever pour défendre ses droits, sa liberté et sa souveraineté », menace le parti de l’ex-président, Joseph Kabila, dans un communiqué publié dimanche soir.
La semaine dernière, faut-il le rappeler, de passage à Kisangani, le président Félix Tshisekedi avait réaffirmé sa volonté d’une telle réforme et évoqué la mise en place en 2025 d’une commission d’experts dédiée.
Mais le camp de son prédécesseur Joseph Kabila rejette les arguments avancés par le président Tshisekedi pour justifier son projet.
La Constitution de 2006 n’a pas été écrite « à l’étranger par des étrangers », comme l’a affirmé le chef de l’État, mais par « des compatriotes représentant la diversité de la nation congolaise ».
Le FCC accuse le président de se livrer à une « machination politique » pour « détourner l’attention » de son incapacité à assurer « la sécurité ».
Il estime qu’une réforme constituerait « un danger pour la paix, l’unité et la stabilité du pays ».
En 2015, le camp de Joseph Kabila, alors au pouvoir, avait tenté de modifier cette même Constitution, mais avait dû y renoncer sous la pression de l’Église, de la rue et de l’opposition.