Michel Rukunda, alias Makanika, a été tué le 19 février dernier dans la région de Minembwe, au Sud-Kivu.
Ancien colonel de l’armée congolaise, il était présenté comme le chef des Twirwaneho, un groupe armé que les experts des Nations unies décrivent comme ayant des liens avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23.
Selon des sources concordantes, Michel Rukunda, a été tué mercredi vers 11h lors d’une frappe de drone. L’attaque a ciblé son quartier général à Gakangala, une zone montagneuse située à une dizaine de kilomètres de Minembwe-centre.
Selon ces sources, l’ex-colonel des FARDC a été pris par surprise, aucun tir n’ayant été signalé dans la zone les deux jours précédents l’attaque.
Il est mort aux côtés de plusieurs de ses gardes du corps.
Le groupe armé Twiraneho, qu’il dirigeait, accuse l’armée congolaise d’être à l’origine de cette frappe.
Natif de Minembwe, l’ancien colonel des forces armées congolaises avait fait défection en 2020 pour rejoindre le maquis et organiser un groupe d’auto-défense.
À 51 ans, il figurait depuis l’année dernière sur la liste de personnes sanctionnées par les Nations unies.
Il était accusé de recruter des enfants dès l’âge de douze ans pour les envoyer au combat, une pratique documentée par l’ONU depuis février 2024.
Sa mort a exacerbé la situation sécuritaire. Vendredi, de nouveaux affrontements ont opposé les FARDC aux combattants de Twiraneho.