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La République Démocratique du Congo (RDC) a décidé de suspendre les exportations de cobalt pour une période de quatre mois. Cette mesure vise à renforcer la traçabilité et le contrôle de la chaîne d’approvisionnement, tout en encourageant la transformation locale du minerai.
Un levier pour stabiliser le marché et favoriser l’industrialisation
Le cobalt joue un rôle clé dans l’économie congolaise, notamment grâce aux exportations. Cependant, face à une offre excédentaire qui fait chuter les prix sur le marché international, le gouvernement congolais entend réguler la disponibilité de cette ressource stratégique. Selon le ministère des Mines et l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés Stratégiques (ARECOMS), cette suspension temporaire pourrait être réévaluée dans trois mois en fonction de l’évolution du marché.
Cette décision intervient également dans un contexte de tensions dans l’est du pays. La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a récemment rappelé que les affrontements en cours depuis janvier ont causé la mort de plus de 7 000 personnes, en grande majorité des civils.
Le cobalt, un élément essentiel pour l’industrie mondiale
La RDC représente environ 75 % de la production mondiale de cobalt, un minerai indispensable à plusieurs secteurs industriels. Il est principalement utilisé dans la fabrication des batteries pour véhicules électriques, mais aussi dans la production d’airbags, de catalyseurs pétrochimiques, de métaux durs et d’outils diamantés. Le cobalt est également employé pour la fabrication de pigments, de peintures, d’émaux de porcelaine et d’autres applications industrielles nécessitant des alliages résistants à la corrosion et à l’usure.
Avec cette suspension, la RDC cherche non seulement à renforcer son contrôle sur cette ressource stratégique, mais aussi à poser les bases d’une transformation locale qui pourrait accroître la valeur ajoutée de son industrie minière.
