La grogne qui dure depuis près de deux mois n’est pas sur le point de prendre fin, alors que les enseignants continuent de dénoncer la mauvaise gestion de la gratuité de l’enseignement primaire, instaurée par l’État.
L’école primaire en République Démocratique du Congo (RDC) traverse des moments difficiles, depuis la rentrée scolaire du 2 septembre, c’est que la gratuité de l’enseignement primaire, instaurée par l’État, pèse sur les finances publiques, provoquant plus de problèmes du côté des enseignants dont les salaires n’ont jamais été ajustés malgré les multiples revendications.
Pour les enseignants, pas question de retourner à l’école sans un ajustement salarial et une bonne gestion de la gratuité.
« Les grèves persistent parce qu’il y a une mauvaise gestion de la gratuité. L’idée en soi n’était pas mauvaise, mais elle a été mal gérée. Le gouvernement aurait dû augmenter les salaires de manière suffisante. Nous demandons 500 dollars, mais on nous donne seulement 50.000 francs congolais. C’est inconcevable ! », s’indigne Hangi Méthode, un enseignant à Goma.
Les parents eux craignent une année blanche. « Les enfants nous dérangent du matin au soir, ils pleurent sans cesse et demandent s’ils n’iront plus jamais à l’école. Nous ne savons pas quoi leur dire. Ils passent leurs journées à errer dans les rues, devenant pratiquement des enfants de la rue », témoigne un parent.