Se dirige-t-on vers un référendum pour changer cette constitution ? Selon Tina Salama, la porte-parole de Félix Tshisekedi, cette option est envisageable. Le président de la République Démocratique du Congo a évoqué ce mercredi lors d’un déplacement à Kisangani le projet de modification de la constitution.
Soutenu par son parti, l’UDPS, ce projet suscite de vives réactions notamment du côté de l’opposition, d’une partie de la société civile mais aussi au sein de la Conférence nationale épiscopale du Congo (Cenco).
Pour Félix Tshisekedi, la constitution actuelle est un texte « dépassé ». Il annonce pour l’année prochaine l’ouverture de travaux en vue d’une modification du texte fondamental.
Depuis plusieurs semaines, l’opposition et la société civile mettent en garde le président Tshisekedi contre toute tentative de s’accrocher au pouvoir en sautant le verrou de la limitation de mandats.
Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence nationale épiscopale du Congo (Cenco), accorde toutefois au chef de l’Etat congolais le bénéfice du doute. « Le chef de l’État a dit que dans le contexte sociopolitique actuel, ce ne serait pas indiqué. Et puis, il a aussi ajouté qu’il n’a pas l’intention de s’éterniser au pouvoir », a déclaré le religieux en évoquant une rencontre avec le président Tshisekedi.
Dans l’actuelle constitution de la RDC, l’article 220 précise qu’un président ne peut pas effectuer plus de deux mandats de cinq ans. Cet article est dit « verrouillé ».