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Rokia Traoré emprisonnée en Italie dans l’attente de son sort

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Depuis le jeudi 20 juin, Rokia Traoré est incarcérée en Italie. La célèbre chanteuse internationale est impliquée dans un différend conjugal avec l’homme de théâtre belge Jan Goossens, concernant la garde de leur fille de neuf (9) ans. En 2023, la justice belge a condamné Rokia Traoré à deux (2) ans de prison pour non-représentation d’enfant à la personne en ayant la garde.

Après deux (2) entretiens avec son avocate italienne, Rokia Traoré devait recevoir la visite de l’ambassadeur du Mali en Italie et de son défenseur ce matin, à la prison de Civitavecchia, située à une centaine de kilomètres de Rome, où elle est détenue depuis son arrestation à l’aéroport de Fiumicino.

Depuis sa condamnation en 2023, un mandat d’arrêt européen pèse sur la chanteuse, entravant ses déplacements et nuisant à sa carrière. L’avocat de Jan Goossens, son ex-conjoint, affirme que son client a proposé un « nouvel accord familial » pour régler la garde de leur fille, proposition rejetée par Rokia Traoré selon l’avocat belge.

Rokia Traoré doit comparaître le mardi 02 juillet 2024 devant la cour d’appel de Rome pour déterminer si elle sera libérée ou maintenue en détention.

Rokia Traoré est une chanteuse, auteure-compositrice-interprète et guitariste malienne, née le 24 janvier 1974 à Kati dans la banlieue de Bamako. Sa discographie se compose de six albums, sortis entre 1998 et 2016.

Un succès rapide

Adepte blues et du jazz au lycée, elle connaît son premier succès au lycée lorsque le clip qu’elle a tourné avec son groupe de rap de l’époque est diffusé à la télévision malienne. C’est ensuite auprès de musiciens comme Ali Farka Touré, Keletigui Diabate ou encore Bassekou Kouyate que son travail gagne en maturité.

En 1997, la scène française lui ouvre les bras à l’occasion du Festival des Musiques Métisses d’Angoulême. La même année elle est lauréate du concours Découvertes Afrique de RFI. Elle a alors 23 ans. Dès lors, les succès s’enchaînent. Comme les disques. Depuis Mouneïssa en 1998, jusqu’à Né So en 2016, la jeune femme ne laisse pas retomber l’inspiration. En 2008, elle remporte une Victoire de la musique grâce à son album Tchamantché.

En parallèle, les collaborations se multiplient. Et notamment au théâtre : à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, elle écrit et interprète Wati, un spectacle créé par le metteur en scène américain Peter Sellars. En 2012, elle chante avec Damon Albarn – le chanteur de Blur et de Gorillaz –, en 2017, avec Ibrahim Maalouf. En 2015, elle fait partie du jury du Festival de Cannes.

Artiste engagée

Artiste talentueuse certes, mais artiste engagée aussi. En 2009, après avoir quitté la France pour se réinstaller au Mali, elle crée la Fondation Passerelle à Bamako, qui soutient la formation de jeunes musiciens. Lesquels seront également, pour certains, sur la scène de l’Estive samedi.

Autre cause qui lui tient à chœur : celle des réfugiés. Depuis 2015, l’artiste malienne est ambassadrice de bonne volonté du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour l’Afrique occidentale et centrale.




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