Le Rwanda a une nouvelle fois démenti toute implication militaire en République démocratique du Congo (RDC). Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a qualifié de « fallacieuses » les accusations selon lesquelles 4 000 soldats rwandais seraient présents sur le territoire congolais.
Il affirme que Kigali n’a conquis aucun territoire et que ses opérations se limitent à des actions ciblées le long de la frontière pour répondre aux menaces pesant sur la sécurité nationale.
Des tensions diplomatiques persistantes
Les relations entre Kigali et Kinshasa restent extrêmement tendues. Selon Olivier Nduhungirehe, le président congolais Félix Tshisekedi adopte une posture belliqueuse et collabore avec des groupes armés tels que les FDLR et les milices Wazalendo, considérés par le Rwanda comme une menace directe.
Concernant les liens supposés entre Kigali et le M23, le ministre rwandais a déclaré que le groupe rebelle combat « la persécution et la discrimination des Congolais rwandophones, notamment les Tutsi ». Il a également pointé du doigt le refus de Kinshasa d’ouvrir un dialogue direct avec le M23, ce qui, selon lui, compromet les efforts de médiation régionale.
Une médiation en difficulté
L’Angola, sous l’égide du président João Lourenço, a annoncé l’organisation de pourparlers entre Kinshasa et le M23 à partir du 18 mars à Luanda. L’objectif est de mettre un terme aux combats qui ont déplacé des milliers de civils dans l’Est de la RDC.
Malgré les tensions, le Rwanda assure rester ouvert au dialogue. « Nous n’avons pas peur d’être isolés », a affirmé Olivier Nduhungirehe, tout en mettant en avant les bonnes relations de Kigali avec Paris, malgré certaines divergences sur la crise en RDC. La communauté internationale espère que cette nouvelle tentative de médiation aboutira enfin à un apaisement durable dans la région.