Alors que l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné dans l’affaire dite « Soupçons de financement libyen », portant désormais un bracelet électronique au pied, Saïf al-Islam Kadhafi, deuxième fils de Mouammar Kadhafi, affirme que l’ancien chef de l’État français a exercé sur lui, des pressions afin qu’il change son témoignage devant la justice.
Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des « crimes de guerre » commis lors du soulèvement de 2011, Saïf al-Islam Kadhafi, Saïf al-Islam Kadhafi réitère ses accusations contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy.
Il a affirmé en janvier dernier, que ce dernier aurait, à plusieurs reprises et par le biais d’intermédiaires, tenté de le convaincre de modifier ses déclarations devant la justice.
Selon lui, la première tentative remonte à 2021 et a été formulée par Souha al-Bedri, consultante et communicante basée à Paris. Cette dernière lui aurait demandé de « nier tout ce qui se dit d’un soutien libyen de Sarkozy pour les élections », en échange d’une aide visant à faire avancer son dossier devant la CPI.
Il affirme ensuite qu’un nouvel émissaire de Nicolas Sarkozy a approché sa famille fin 2022, ciblant cette fois son jeune frère Hannibal Kadhafi, détenu depuis 2015 au Liban.
Noël Dubus – mentionné non seulement dans ce dossier, mais également dans l’affaire Karachi – se serait rendu à Beyrouth pour exercer des pressions sur son frère, « lui assurant sa libération si Saïf al-Islam Kadhafi changeait son témoignage en faveur de Sarkozy ».
Le fils de Mouammar Kadhafi assure qu’une troisième tentative a été menée à une date non précisée, cette fois par un Français d’origine arabe dont il n’a pas souhaité révéler l’identité. Il ne s’agit ni d’Alexandre Djouhri ni de Ziad Takieddine, les deux principaux intermédiaires impliqués dans l’affaire, tous deux prévenus dans ce dossier, précise-t-il.
Et il assure avoir « catégoriquement refusé » toutes ces sollicitations.