Africa Top Success Ils font l'Afrique
Alors que les musulmans du monde entier se préparent à célébrer l’Aïd Al-Adha (Tabaski) le dimanche prochain, les moutons Ladoum élevés au Sénégal, connus pour leur apparence majestueuse et leur valeur exorbitante, connaissent un moment de gloire. Contrairement à la tradition de sacrifier un mouton en mémoire du récit coranique d’Ibrahim, les Ladoum primés ne seront pas abattus, mais sont souvent destinés à des concours de beauté et des élevages prestigieux.
Ces moutons, pouvant atteindre 180 kilogrammes et valoir jusqu’à 70 000 dollars, sont choyés avec des soins luxueux comprenant des massages et une alimentation vitaminée.
Leur rareté et leur coût élevé en font un symbole ultime de statut social dans un pays où le PIB par habitant ne dépasse pas 1 600 dollars. De nombreux Sénégalais peinent à se procurer des moutons ordinaires, qui coûtent environ 280 dollars.
Balla Gadiaga, un éleveur passionné, entretient une relation étroite avec ses Ladoum, les massant quotidiennement pour favoriser leur croissance. Il ne vendrait pas son Ladoum le plus cher pour moins de 65 000 dollars.
Moustapha Seck, un autre éleveur, s’occupe de Sonko, un Ladoum nommé d’après le nouveau premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko. Le mouton est né lorsque Sonko, alors leader de l’opposition, représentait un symbole d’espoir et de force pour Seck et sa famille.
