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Sénégal: logement à Dakar, les bailleurs font la loi !

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Trouver un logement à ‘bon prix’ dans la capitale sénégalaise se révèle être un véritable parcours de combattant. Malgré qu’une loi ait été votée en 2014 obligeant les propriétaires de maison à réduire les loyers sur tous les contrats de location en cours (de 4% à 29 %), les prix continuent de grimper… au gré des bailleurs. Et ce sont les locataires qui crient au scandale.

Pour certains, la loi est « contreproductive ». Ils dénoncent également un manque de régulation des autorités.

Pour Libass Ndiaye, interrogé au micro de RFI, c’est l’heure des premiers cartons. Quinze ans après s’y être installé, le professeur de Mathématiques quitte sa maison de la cité Mermoz, à Dakar. La raison de son départ ? Un conflit judiciaire avec sa propriétaire qui a entrepris de l’expulser dans le but d’augmenter le loyer.

« Ce logement fait à peu près 80 mètres carrés et donc,  je payais 125 000. Des villas de cette dimension-là valent, présentement, dans la zone, presque 250 000 et même plus. Ainsi, au détriment des locataires, les bailleurs font vraiment la loi », explique-t-il.

Pour le député de l’opposition, Thierno Bocoum, poursuit la radio mondiale, le cas de Libass Ndiaye est loin d’être isolé. Selon lui, la baisse des loyers imposée par l’Etat a produit l’effet contraire à celui attendu.

« C’est une loi, malheureusement, qui ne concernait que les contrats en cours. La loi n’a pas pris en compte la fixation du prix de location. Ce qui veut dire tout simplement que les bailleurs ont la possibilité de fixer le prix à leur convenance, dès l’instant qu’ils se débarrassent d’un locataire. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, il y a une spéculation et que la location est excessivement chère à Dakar », estime-t-il.

Momar Ndao, à la tête de l’Association de défense des consommateurs (ASCOSEN), a participé à l’écriture de la loi.

Selon ce dernier, le texte est suffisamment contraignant mais pour les 1 200 locataires en conflit avec leur propriétaire qu’il accompagne, il demande davantage de contrôle des pouvoirs publics.




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