Le 8 avril dernier, un nouveau gouvernement a été nommé au Sénégal. Une occasion pour le pays de rêver grand dans certains domaines, notamment l’agriculture. Cette semaine, le premier Conseil interministériel a permis de montrer les perspectives pour la campagne agricole 2019/2020.
Le Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne en a profité pour saluer les résultats affichés dans le domaine agricole et le travail abattu par le précédent ministre Papa Abdoulaye Seck.
Sur l’année précédente, le pays affiche 9,2% d’augmentation du PIB et une progression de toutes les filières.
Sur la campagne agricole 2018/19, des records de production ont été obtenus dans quasiment chaque filière, selon les chiffres fournis par la mission conjointe des partenaires techniques et financiers du Sénégal, notamment le Cilss, la FAO, le PAM et le Fews Net.
Le Sénégal espère encore des résultats positifs dans le cadre du deuxième Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas 2) qui va courir de 2019 à 2023
Les ambitions 2019 / 2020
Pour l’année suivante, le président Macky Sall espère maintenir son pays une une pente ascendante.
A cet effet, neuf réformes vont être engagées par le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, ancien directeur général de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri).
Parmi ces réformes, le pays entend mettre en place des chambres d’agriculture ; accompagner l’autonomisation des coopératives et des privés à produire et à diffuser des semences certifiées ; rationaliser les subventions aux intrants agricoles ; pour l’Etat de subventionner le matériel agricole à hauteur de 70% pour le petit matériel et 60% pour les tracteurs ; restructurer et d’optimiser la filière arachide ; réorganiser et de renforcer les capacités du Ministère en recrutant 400 agents (ingénieurs agronomes, ingénieurs des travaux agricoles, agents techniques agricoles, économistes, planificateurs, statisticien, etc.) ; équiper les laboratoires pour accompagner les programmes de reconstitution du capital semencier (7 laboratoires bien équipés à Dakar Saint Louis, Kaolack, Kolda, Diourbel, Tamba et Thiès; 3 moyennement équipés à Ziguinchor, Louga et Fatick ; construire des laboratoires régionaux à Kédougou, Kaffrine et Sédhiou) ;
En dehors de ces projets ambitieux, le Sénégal entend également renforcer les capacités des acteurs sur les bonnes pratiques horticoles sans oublier de renforcer les capacités (matériel et humain) de la recherche.