La scène politique sénégalaise a connu un tournant majeur avec la formation d’un nouveau front d’opposition, le « Front pour la défense de la démocratie et de la République », qui a été lancé le dimanche 9 février 2025.
Plus de 70 partis politiques se sont unis pour mieux faire face à l’actuel parti au pouvoir, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
Une coalition pour contrer l’hégémonie du Pastef
Ce nouveau front rassemble des partis politiques historiques tels que l’Alliance pour la République (APR), le Parti socialiste, ainsi que des formations plus récentes comme Alternative pour une relève citoyenne d’Anta Babacar Ngom. À sa tête, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, dirige cette coalition qui comprend actuellement 76 partis. L’objectif est de contrer ce qu’ils perçoivent comme une « hégémonie » du Pastef et d’influencer plus activement le débat politique, notamment en dénonçant les politiques jugées néfastes du gouvernement en place.
Viser plus de représentativité et coordonner les actions
Ce front d’opposition souhaite aussi accroître sa représentativité au Parlement et harmoniser les actions des partis pour relever les défis politiques et sociaux auxquels le pays fait face.
Des absents notables et des portes ouvertes
Il est à noter que des partis influents comme le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Karim Wade et la formation de l’ex-Premier ministre Amadou Ba n’ont pas encore rejoint officiellement cette coalition. Cependant, les portes restent ouvertes pour d’éventuelles adhésions futures.
La création de ce nouveau front de l’opposition marque un tournant dans la vie politique sénégalaise. Si cette alliance permet à l’opposition de se renforcer, elle devra toutefois surmonter des défis majeurs, notamment celui de maintenir l’unité parmi ses membres et d’élaborer une stratégie commune.