Alors que l’Etat islamique a revendiqué l’attentat ayant couté la vie, lundi, à 18 soldats, les services nigériens de sécurité n’ont pas lésiné sur les moyens pour assurer un bon déroulement de la 33è Conférence des Chefs d’États et de gouvernement, lequel se tient du vendredi à dimanche à Niamey. Vidéosuveillance sur les grandes artères de la capitale, sécurité renforcée autour des grands hôtels, restaurants et lieux publics, policiers en tenue de combat et munis des armes AK47…qu’en est-il de la sécurité de la cinquantaine des chefs d’États, annoncés à cette rencontre continentale ?
Selon le président de la commission de sécurité du sommet, les contrôles seront renforcés autour d’un certain nombre de lieux de la conférence et d’hébergement des hôtes, les présidents en chefs de gouvernement en particulier.
Ces derniers, qui bénéficient d’une protection rapprochée, sont d’ailleurs les hôtes les mieux protégés.
Les principaux hôtels qui logeront les chefs d’État et le palais des congrès qui accueillera ce sommet, sont placés sous le contrôle de la garde présidentielle.
Le même dispositif de sécurité est renforcé au niveau des sept postes de contrôle de police qui donnent accès à la ville de Niamey.
L’Union européenne, à travers EUCAP Sahel, vient de doter ses postes de 14 nouveaux conteneurs. Ces équipements bourrés d’électronique permettront, selon les responsables, de réaliser des contrôles sécuritaires de qualité et un meilleur contrôle de la ville de Niamey pendant le sommet.
La circulation routière sera fortement perturbée, préviennent les autorités de la capitale nigérienne. Elle sera totalement fermée du 6 au 8 juillet sur le périmètre des lieux de la conférence et des hôtels qui hébergeront les chefs d’État.
Eh oui ! La sécurité des chefs d’État africains vire à l’obsession, les agents chargés de la garantir dans le cadre de ce sommet, sont par milliers. Ces derniers sont bien formés et bien équipés.
Mais, comme rien n’est jamais acquis d’avance, rares sont les dirigeants africains qui dormiront la nuit sur leurs deux oreilles, tout au long de leur séjour chez leur homologue Mahamadou Issifou. Même si, globalement, leur sécurité est plus que garantie.