S’achemine-t-on vers une résolution définitive de la crise au Soudan du Sud? En tout cas, une paix durable est envisageable, suite à un accord provisoire de partage du pouvoir, signé mercredi, à Khartoum entre rebelles et officiels. Un accord intervenu un mois après que Salva Kiir et Riek Machar aient convenu d’instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines.
D’après RFI, l’accord provisoire prévoit une transition de 36 mois. Pendant ce temps, Kiir restera à la tête du Soudan du Sud. Son principal adversaire, Riek Machar, quittera son exil sud-africain pour reprendre son poste de premier vice-président qu’il avait quitté lors de sa fuite du pays, il y a deux ans.
Selon le document signé mercredi, renseigne Jeune Afrique, le gouvernement de transition sera composé de 35 ministres dont 20 du groupe de Salva Kiir et 9 de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes. Le Parlement comptera 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar.
« C’est une grande réussite. Nous avons apporté la paix au peuple et nous travaillerons dur pour que l’accord soit appliqué à la lettre », a réagi le porte-parole du gouvernement, Michael Makuei.
Une question qui reste encore à régler est le partage du pouvoir au niveau des régions et des départements. A signaler que plusieurs mouvements d’opposition ont refusé de signer l’accord.
« Les négociations sur cette question vont se poursuivre jusqu’à la conclusion d’un accord », a assuré le chef de la diplomatie soudanaise.
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dierdiry Ahmed, a promis que les négociations continueraient jusqu’à un texte final, dont la signature est déjà prévue le 5 août prochain.