Après des mois de conflit, l’armée soudanaise annonce la reprise du palais présidentiel à Khartoum. Cette victoire symbolique pourrait-elle marquer un tournant décisif dans la guerre qui ravage le Soudan ? Malgré ce succès, les Forces de soutien rapide (FSR) conservent encore des territoires stratégiques à travers le pays.
Une opération militaire d’envergure
Le vendredi 21 mars, après de violents combats, l’armée soudanaise déclare avoir repris le contrôle du palais présidentiel. Selon son porte-parole, Nabil Abdallah, les forces armées ont « complètement détruit les combattants et les équipements de l’ennemi ». Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des soldats soudanais brandissant le drapeau national à l’intérieur du palais.
Cependant, les FSR ne sont pas totalement vaincues. Elles contrôlent encore d’importants territoires, et des tirs sporadiques continuent d’être entendus dans la capitale. Le général Mohamed Hamdan Daglo, chef des FSR, n’a pas immédiatement réagi à cette défaite.
Un pays plongé dans l’instabilité
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre sanglante opposant l’armée régulière aux FSR. Le conflit a causé des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, craignant une escalade du conflit. Malgré la reprise du palais présidentiel, la stabilisation du pays reste incertaine.
« La situation humanitaire est catastrophique », alerte un responsable de l’ONU. « Des millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence ». Les combats ont détruit des infrastructures essentielles, compliquant l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux soins de santé.
Une crise humanitaire alarmante
Le conflit continue d’avoir des conséquences dramatiques sur la population civile. Des millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer, trouvant refuge dans des camps de fortune.
L’insécurité complique l’intervention des organisations humanitaires, qui peinent à acheminer des vivres et des soins aux populations touchées.
Des efforts de paix au point mort
Malgré plusieurs tentatives de médiation internationale, aucun cessez-le-feu durable n’a pu être obtenu. Les belligérants semblent déterminés à poursuivre les combats, rendant les négociations encore plus complexes.
« Il est urgent de mettre fin à ce conflit », insiste un diplomate. « La population civile souffre énormément ».
La reprise du palais présidentiel, bien que symbolique, pourrait exacerber les tensions et rendre encore plus difficile l’émergence d’une solution pacifique.