La leader du Rassemblement national, accompagnée de son bras droit, Louis Aliot, ont effectué un voyage de quelques jours au Tchad. Ils y ont rencontré le président Mahamat Idriss Déby Itno, ainsi que le président de l’Assemblée nationale tchadienne.
C’est un voyage que Marine Le Pen n’avait pas inscrit à son agenda. Le voyage qui a été fait discrètement a été révélé par la lettre d’information Africa Intelligence et confirmé au Monde par le parti d’extrême droite. Le déplacement était d’ailleurs interdit à la presse – à l’exception d’un magazine auquel a été promise l’« exclusivité ». Le programme a consisté en un saut à Amdjarass, petite ville du nord-est tchadien et fief de la famille Déby, au pouvoir depuis trente-cinq ans. La députée du Pas-de-Calais rencontrer sur place le président Mahamat Idriss Déby, qui y passe une partie du mois de ramadan.
«La femme politique française qui se définit comme une amie du Tchad, a évoqué avec le Président de la République les liens d’amitié et de coopération entre le Tchad et la France tout en plaidant pour une souveraineté et une égalité entre les nations», précise la page Facebook de la présidence tchadienne.
«Nous avons des intérêts communs et une amitié historique qui nous unissent. Nous devrons renforcer ces liens, dans le respect mutuel de nos souverainetés», a pour sa part commenté Marine Le Pen sur ses comptes X et Facebook.
La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale française a ensuite regagné N’Djamena où elle a rencontré des parlementaires tchadiens à l’Assemblée nationale.
«C’est une visite purement parlementaire. Le peuple tchadien a confiance en cette dame (…) Nous espérons voir Le Pen présidente de France en 2027», a déclaré à la presse Amssadene Maide Hangata, la vice-présidente du groupe parlementaire MPS (au pouvoir).
«Elle a souhaité venir au Tchad et l’aval lui a été donné comme ce fut le cas par le passé. Et c’est elle qui a sollicité une audience avec le président», a expliqué à l’AFP un conseiller du chef de l’Etat sous le couvert de l’anonymat.
La triple candidate à la présidentielle française, battue en 2017 et en 2022 au second tour par Emmanuel Macron, s’était déjà rendue au Tchad en 2017, s’entretenant alors avec Idriss Déby Itno, père et prédécesseur de l’actuel président.
Essama Aloubou