Le gouvernement tchadien a renforcé son système fiscal en modifiant les taxes sur la vente de bétail dans la loi de finances 2025. Cette mesure vise à élargir l’assiette fiscale et à accroître les recettes publiques, en ciblant particulièrement les transactions liées aux bovins, chevaux, et chameaux.
Révision des taxes sur la vente de bétail
Selon la nouvelle grille tarifaire, la taxe sur la vente des chevaux et des chameaux a été augmentée de 2 000 FCFA, passant de 6 000 FCFA à 8 000 FCFA par tête. Pour les bovins, la hausse est de 1 500 FCFA, faisant passer la taxe de 4 500 FCFA à 6 000 FCFA. En revanche, les veaux (3 000 FCFA), les ânes (1 500 FCFA), les ovins (375 FCFA), les caprins (750 FCFA) et les porcins (1 500 FCFA) ne sont pas concernés par cette augmentation.
Afin de prévenir les abus, toute perception de taxes supérieures aux montants prévus est strictement interdite. « La taxe est collectée auprès du vendeur par un collecteur désigné par le service des impôts après la conclusion de la transaction. Tout dépassement des tarifs prescrits est proscrit », précise un communiqué officiel.
Le rôle clé des bœufs dans l’économie tchadienne
Les bœufs jouent un rôle central dans l’économie du Tchad, représentant un pilier de la vie quotidienne et des finances publiques. Les revenus issus des taxes sur la vente de bétail sont redistribués entre le Trésor public, les chefferies traditionnelles, les communes, et les sous-préfectures.
Avec un cheptel de plus de 140 millions de têtes, le secteur de l’élevage contribue à 30 % du PIB du pays et fait vivre plus de 40 % de la population, selon un rapport de la Banque Mondiale publié en 2022. En renforçant la fiscalité sur le bétail, le gouvernement espère consolider cette source essentielle de revenus tout en soutenant le développement des collectivités locales.
Perspectives économiques
Ce nouveau cadre fiscal illustre la volonté du Tchad de maximiser le potentiel de son secteur agricole et pastoral. À long terme, cette initiative pourrait stimuler les investissements dans l’élevage, tout en assurant une meilleure gestion des ressources publiques.