Le Nigeria a vigoureusement réfuté les accusations des autorités nigériennes l’impliquant dans un projet présumé de déstabilisation du Niger.
Dans un communiqué officiel, Abuja a affirmé n’avoir aucun lien avec des manœuvres visant à fragiliser son voisin et a dénoncé des allégations infondées. Cette controverse a conduit le Niger à convoquer la chargée d’affaires de l’ambassade nigériane à Niamey pour des explications.
Un contexte de méfiance croissante
Les accusations du Niger surviennent alors que des actes de sabotage ont récemment visé les infrastructures du pipeline Bénin-Niger. Niamey soupçonne des groupes armés venus du Nigeria d’être à l’origine de ces attaques, mais Abuja rejette ces affirmations en bloc.
Selon le ministère nigérian des Affaires étrangères, aucun contingent militaire étranger, notamment français, n’est stationné sur son territoire pour préparer des opérations contre la junte nigérienne. « Ces accusations sont sans fondement et ne reposent sur aucune preuve crédible », a déclaré un porte-parole officiel.
Des tensions avec plusieurs voisins
Avant de pointer du doigt le Nigeria, le Niger avait déjà accusé le Bénin d’abriter des bases militaires françaises censées faciliter une ingérence étrangère. Bien que Cotonou ait nié ces allégations, Niamey continue de maintenir ses frontières fermées avec ce voisin, malgré des tentatives de rapprochement diplomatique.
Ces tensions régionales s’inscrivent dans un climat de méfiance généralisée après l’imposition par la CEDEAO de sanctions économiques contre le Niger. Ces mesures avaient été prises en réponse au coup d’État de juillet 2023, qui a renversé l’ex-président Mohamed Bazoum.
Un appel à l’apaisement
Face à l’escalade des tensions, des appels au dialogue ont été lancés pour éviter une détérioration des relations entre les pays concernés. Cependant, la défiance persistante entre Niamey et ses voisins, notamment le Nigeria et le Bénin, complique la recherche d’un terrain d’entente et alimente un climat de crise sous-régionale.