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Face à la situation sécuritaire qui se dégrade davantage au Burkina Faso, illustrée par des attaques incessantes des terroristes, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, vient d’interpeller le capitaine Ibrahim Traoré, qui l’a renversé fin septembre 2022.
Dans une correspondance datée du 1er Juillet, et retranscrite par Jeune Afrique, Damiba plaide pour l’adoption de mesures urgentes, « afin d’éviter que le Burkina ne plonge dans une catastrophe sans précédent ».
« Je ne veux pas, je ne dois pas garder le silence face […] à la situation de mon cher pays », a écrit Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Le président déchu évoque notamment « l’échec de la stratégie du tout militaire » et un certain « aveuglement » de la part du capitaine Ibrahim Traoré.
Par ailleurs, l’ex-putschiste regrette « les exactions contre les civils, les attaques multiples contre les cantonnements et les bivouacs de l’ensemble des forces engagées ».
Mais aussi « les violations des droits civils élémentaires qui sont en cours à l’encontre des personnes civiles et militaires poursuivies et opprimées » au Burkina Faso, selon lui.
Il faut souligner que plusieurs personnalités critiques du régime sont portées disparues dans le pays
A rappeler que le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir à la tête d’un régime en septembre 2022 après un coup d’État contre Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Ce dernier était lui-même auteur d’un putsch en janvier 2022 contre l’ancien-président Roch Marc Christian Kaboré.
